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Information du M'PEP auprès des Auvergnats
13 mai 2013

Prolétaires de tous les pays, unissez-vosu contre le libre-échange!

Plus de 1000 personnes sont mortes dans l'effondrement d'un immeuble de confection dans un zone industrielle de Dacca au Bangladesh. Dans ce bâtiment insalubre, les sous-traitants de grandes marques de prêt-à-porter, même des marques de luxe produisaient des vêtements dans des conditions inhumaines.

 

L’opinion est choquée par ce drame et par la passivité des grandes marques qui ont eu la même réaction : elles ne sont pas responsables, seuls les sous-traitants locaux le sont. Le Financial Times titre : « Business must lead in Bangladesh », insistant que l’industrie est le pilier du développement des pays émergents et qu’on a connu des catastrophes industrielles similaires aux États-Unis au début du XXe siècle. L’insécurité et des salaires de 37 dollars par mois[1] seraient le passage obligé pour parvenir à l’industrialisation. En France, la plupart des partis, même de gauche et d’extrême-gauche épousent cette conception. Et ceux qui combattent les délocalisations et la mondialisation n’auraient rien compris à une évolution historique nécessaire. De plus ils seraient des nationalistes et des égoïstes voulant conserver l’emploi aux ouvriers occidentaux et refusant le droit aux pays du tiers-monde de se développer.

 

Les beaux parleurs dont le discours monopolise les médias ignorent ou font semblant d’ignorer que les délocalisations sont le résultat d’une stratégie des multinationales pour lesquelles le coût du travail est trop élevé dans les pays occidentaux. Elles essaient certes de le réduire, aidées par le pouvoir d’état et certains syndicats à la botte des entreprises, c’est le sens de l’accord interprofessionnel du 11 janvier 2013, signé par le MEDEF et accueilli avec enthousiasme par les réformistes patronaux et gouvernementaux. Mais les réformistes savent que le coût du travail de l’ouvrier français ne descendra pas à brève échéance au niveau de celui de l’ouvrier chinois ou pire à celui de l’ouvrière du Bangladesh.

 

Aux ouvriers chinois qui réclament des augmentations de salaires justifiées, le patronat les menace de délocaliser les usines au Vietnam, voire au Bangladesh. Et c’est ce qu’il fait comme le fait en France le patron de Renault qui délocalise sa production au Maroc ou dans les pays de l’Est européen, profitant du marché unique européen. Pas étonnant que seulement 19% des véhicules Renault soient encore fabriqués en France

 

Même le secteur du bâtiment n’est pas épargné : il n’est pas possible de le délocaliser, mais l’Union européenne autorise le patronat à embaucher des salariés polonais (pas que des plombiers M. Bolkestein!) qui payent les cotisations sociales dans leur pays d’origine. En France lorsque la législation est respectée, ces salariés sont payés au SMIC parce qu’il existe un salaire minimum. Mais ce n’est pas le cas en Allemagne ou en Suède, et ces travailleurs sont payés aux salaires polonais. Pas étonnant que le MEDEF veuille faire supprimer le SMIC.

 

Les bien-pensants qui s’expriment dans les médias nous accusent de ne pas être internationalistes. Nous seuls le sommes, car nous voulons des salaires décents pour tous les travailleurs qu’ils soient employés en France ou au Bangladesh. Notre ennemi est commun, c’est le patronat international. Lutter contre le libre-échange, c’est défendre les travailleurs du monde entier. Reprenons le mot d’ordre de Karl Marx : Prolétaires de tous les pays, unissez-vous !

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  • Le but du Mouvement Politique d'Emancipation Populaire (M'PEP) est de repolitiser les citoyens dont les esprits ont été enfumés par le néolibéralisme. Le but du M'PEP est le socialisme démocratique du XXIe siècle.
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