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Information du M'PEP auprès des Auvergnats

19 décembre 2013

APPEL DEPARTEMENTAL POUR LE BOYCOTT DE L’ELECTION EUROPEENNE

Le 18 décembre 2013.
Les signataires de cet Appel créent le Comité départemental de résistance républicaine à l’Union européenne (CDR-RUE) et s’engagent, dans notre département, dans une campagne de boycott militant de l’élection du 25 mai 2014 des représentants de la France au parlement européen.
La preuve est faite. L’Union européenne et sa monnaie unique martyrisent les peuples et les condamnent à l’austérité à perpétuité. Il est grand temps que ce système soit sanctionné, délégitimé. Le 25 mai nous dirons non à l’U.E., à l’euro, aux traités, à la Commission, à la Banque centrale européenne et au parlement européen par un refus de vote massif.
Les signataires récusent le principe même de l’élection à ce parlement européen. Ce suffrage est une insulte aux principes républicains. Ce parlement n’est pas un parlement. C’est un objet factice, un trompe l’oeil, une mascarade. Il ne possède aucune des prérogatives d’un parlement : il n’a pas le pouvoir de changer les traités qui fondent l’U.E., ne peut pas voter l’impôt, n’a pas l’initiative des lois… Il est sous domination de la Commission européenne.
Il faut en tirer les conséquences. Quand une institution est illégitime, qu’elle est un instrument contraire aux intérêts des peuples, il est nocif d’y participer, sauf à lui apporter une caution dont elle peut se prévaloir pour justifier de son existence. Souvenons-nous ! Ceux qui ont dénoncé le régime de Vichy n’ont pas hésité : ils se sont organisés pour lutter afin de construire les conditions de sa défaite et de son remplacement par un régime issu de la volonté populaire.
Le 25 mai, les signataires de cet appel affirment leur volonté de rupture avec le système européen libre-échangiste et leur opposition frontale au Front national. « Ni UE, ni MEDEF, ni FN » ! Fidèles au non français du 29 mai 2005 au traité constitutionnel européen, bafoué par l’adoption du Traité de Lisbonne, puis du TSCG, ils appellent les citoyens et les citoyennes à refuser la farce électorale du 25 mai 2014. Elle ne vise qu’à simuler un acte démocratique et légitimer ainsi tout le système de l’U.E. Oui, c’est un devoir citoyen de voter quand le suffrage sert à la souveraineté du peuple, oui c’est aussi un devoir citoyen de refuser de voter quand le suffrage vise à neutraliser cette souveraineté. Le boycott de ces élections européennes est doublement salutaire car il sert aussi à dénoncer le double jeu politicien du Front national : d’un côté il prétend vouloir sortir de l’euro et de l’Union européenne – alors qu’il les subordonne au bon vouloir de l’Allemagne - et d’un autre côté il cautionne le système européiste – dont il profite pour se goberger.
Nous refusons aussi de nous mêler aux forces politiques qui laissent croire que changer l’Union européenne est possible. Mise en place pour permettre une grande zone de libre-échange, elle a pour but ultime de détruire la souveraineté populaire. Elle inféode les peuples à des directives qui bafouent leurs droits, éradiquent les acquis sociaux, les services publics, la protection sociale. Elle impose une concurrence sans merci entre les salariés, les condamne au chômage, prive la jeunesse d’avenir et mène au délitement rapide de la République française.
Avec tous les citoyens qui refusent le simulacre démocratique de ces élections au Parlement européen, faisons entendre notre voix le 25 mai 2014, par un refus de vote retentissant. Boycottons ces élections, pour la République, pour l’indépendance de la France, pour la souveraineté populaire, pour le progrès social, pour la coopération entre les peuples, pour la liberté, l’égalité, la fraternité.

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PRENOM
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PROFESSION/COMMENTAIRE

A renvoyer signé à fed63@m-pep.org

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12 octobre 2013

Conférence organisée par "l'Espoir économique" du 17 octobren 2013 : En finir avec l'Europe avec Cédric Durand

De : "L'espoir Economique" <lespoireconomique@gmail.com>

 

Bonjour,

Vous aviez assisté le 27 Mars dernier à une conférence intitulée "Nouvelle monnaie, nouvelles énergies" dont les intervenants étaient Jacques Nikonoff et Philippe Murer.

Dans le même esprit, nous vous recommandons une conférence qui aura lieu ce jeudi 17 octobre à 20h dans l'amphi 2 de la faculté des lettres et sciences humaines, située 29 boulevard Gergovia à Clermont-Ferrand.
En effet l'économiste Cédric Durand a répondu favorablement à l'invitation de l'association des "Amis du Temps des Cerises".

Il s'agit d'une excellente nouvelle puisque Cédric Durand appartient à la nouvelle vague d'économistes français à laquelle, il appartient de repenser le monde de demain. L'ouvrage qu'il va présenter, "En finir avec l'Europe" permet de présenter les dysfonctionnements de l'UE actuelle qui montre que cette structure ne peut pas être viable. L'intérêt de ce livre est qu'il a été co-rédigé avec des auteurs provenant de pays divers (Grèce, France, Allemagne) mais également de domaines variés (économie, sociologie, philosophie, anthropologie).

Enfin, Cédric Durand est un proche de Jacques Sapir, qui est actuellement l'un des leaders français de la pensée alternative. Il a notamment effectué sa thèse sous la direction de ce dernier et co-rédigé une note sur les conséquences de la sortie de l'euro avec ce même Jacques Sapir mais également avec Philippe Murer.

En espérant vous voir nombreux à cette conférence.
30 juin 2013

Les chercheurs contre la loi Fioraso

Loi Fioraso : la mobilisation se poursuit (II)

Le 18 juin 2013, une intersyndicale de l'enseignement supérieur et de la recherche (ESR) appelle à manifester contre le projet de loi de Geneviève Fioraso. Elle demande « l'abandon de l'actuel projet de loi sur l'ESR », revendication avec laquelle nous ne pouvons qu'être d'accord. Cependant, un problème très grave nous semble se poser en ce qui concerne l'enseignement dans des langues étrangères (en clair, en anglais). Une question stratégique vitale mais sur laquelle l'intersyndicale ne prend aucune position claire et de surcroît s'en prend aux médias qui se seraient « focalisés sur le seul problème de l’enseignement en langue étrangère ». Nous avions déjà évoqué cette situation dans plusieurs articles récents, notamment « Loi Fioraso, souveraineté nationale, langue française, CNRS... » et « Loi Fioraso, anglais, EELV... ». En réalité, force est de constater que des milieux politiques qui se prétendent « contestataires » par rapport à la loi Fioraso soutiennent l'enseignement en anglais. Dans la pratique, tout semble indiquer qu'une loi sera adoptée. Et dans ce contexte, l'attitude de l'intersyndicale sabordant la défense de la langue française sera très lourde de conséquences. Quels intérêts sert objectivement une telle stratégie, si ce n'est ceux des grandes multinationales et des milieux financiers ? Alors que VousNousIls emploie le titre « Université : "le tout anglais pour la science est dépassé !" » pour présenter des déclarations du rec­teur de l'Agence uni­ver­si­taire de la fran­co­pho­nie (AUF) Bernard Cerquiglini, Le Monde rapporte à propos de École des hautes études commerciales du Nord (groupe EDHEC) « A l'Edhec, le directeur refuse le retour des cours en français » et MeltyCampus « L'EDHEC ne veut plus de cours en français ». Le problème ne se pose pas uniquement en France. Il y a un mois en Italie, Corriere della Sera écrivait « No all'inglese come lingua esclusiva. Il Tar ferma il Politecnico », se référant à une décision du Tribunal administratif régional qui a désavoué la politique de « tout anglais » du recteur du Polytechnique de Milan. Le 18 juin également, Le Bien Public souligne « Barroso prend la réaction française de plein fouet », après ces incroyables propos du président de la Commission européenne José Manuel Durão Barroso sur l'exception culturelle dans l'audiovisuel : « Cela s’inscrit dans le cadre d’une vision antimondialisation que je considère complètement réactionnaire ». Mais précisément, où mène la politique d'abandon de la langue française dans l'enseignement supérieur ? Romandie.com diffuse une dépêche intitulée « Grèce: Samaras contraint de rouvrir temporairement ERT, gouvernement remanié », à propos de la situation de la radiotélévision publique ERT. Qui peut raisonnablement ne pas voir que la souveraineté des Etats est devenue un enjeu majeur ? Et pourquoi l'actuel silence autour de la question du numérique, où les mêmes problèmes se posent avec acuité ?

[la suite, sur le lien http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2013/06/18/loi-fioraso-la-mobilisation-se-poursuit-ii.html ]

23 juin 2013

Vive la banqueroute ! (vidéo)

Vive la banqueroute ! (vidéo)

A l’occasion de la sortie du livre Vive la banqueroute ! (Fakir éditions), disponible ici, nous mettons à disposition ici, en libre circulation, une vidéo réalisée dans notre série des entretiens mutins (contre la pensée tiède).

Vive la banqueroute ! : Entretien avec François Ruffin

Avec un extrait d’un entretien réalisé par Fakir avec l’économiste Frédéric Lordon.

Résumé :

Dans cet entretien, François Ruffin raconte la démarche de ce livre : La nécessité de se référer à notre histoire de France pour combattre les idées reçues sur la dette, s’attaquer à la litanie néo-libérale sur la crise ... Agiter le débat pour être prêt à la bataille des idées.

François Ruffin est un journaliste indépendant. Reporter régulier à Là-bas si j’y suis sur France Inter, au Monde Diplomatique, il est rédacteur en chef du journal Fakir et auteur de nombreux essais dont : "Les petits soldats du journalisme", "Leur grande trouille - Journal intime de mes ’pulsions protectionnistes’".

 

La vidéo sur: http://www.lesmutins.org/Vive-la-banqueroute-video.html

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Si votre connexion ne vous permet pas de voir la vidéo sans saccades, cliquez sur le bouton HD (en bas à droite pour passer en mode SD)

- Lien pour récupérer code (share)

Pour participer à la création de vidéos libres de circulation (à partir de 1€)

Réalisation : Olivier Azam - Image : Brice Gravelle - Son : Laure Guillot - Les Mutins de Pangée - Mai 2013

LE LIVRE

Comment la France à réglé ses dettes, de Philippe le Bel au général de Gaulle. Suivi de "L’irréalisme, c’est eux !" (Entretien avec Frédéric Lordon) Sous la direction de Thomas Morel et François Ruffin

La dette est à payer. L’austérité, nécessaire. Les réformes, impératives. Cette petite musique, nous la connaissons par cœur. Il suffit de regarder dans notre propre histoire, pourtant, pour découvrir que des alternatives existent. Que les dirigeants de la France ont, au fil des siècles, recouru à d’autres choix que la rigueur : l’impôt, la dévaluation, l’inflation, et surtout la banqueroute. En dix brefs récits, ce livre raconte comment nos grands hommes (Sully, Colbert, Talleyrand, Poincaré, etc.), ont régulièrement choisi, tout simplement, de ne pas payer rentiers et banquiers. Comment ces rois, ces ministres, furent plus radicaux dans leurs actes que ne le sont aujourd’hui ATTAC ou Jean-Luc Mélenchon dans leurs discours. Vive la banqueroute !

LIVRE DISPONIBLE ICI

- Voir aussi le site du journal Fakir.
- L’entretien intégral avec Frédéric Lordon

9 juin 2013

Le grand marché transatlantique.

 

Il est question pour l’Union européenne de signer avant la fin 2013, un accord de libre-échange entre elle et les États-Unis. Jusqu’ici de tels  accords avaient été négociés dans le cadre de l’Organisation Mondiale du Commerce, où ces ensembles agissaient de conserve. Les pays émergents et les pays du Tiers Monde s’étant opposés à un accord sur le cycle de Doha, les États-Unis ont décidé de renoncer au multilatéralisme et de passer au bilatéralisme. Un accord de libre-échange serait signé entre les deux ensembles américain et européen. Ensuite, des accords pourraient être signés entre l’ensemble euro-atlantique ainsi créé et des pays isolés. Les négociations de l’OMC ont montré qu’il est assez aisé de faire accepter à de petits pays des accords qui pourtant leur sont globalement défavorables, l’accès à un énorme marché étant vital pour ces derniers.

 

L’ensemble euro-atlantique et surtout l’Union européenne a une croissance faible et son hégémonie est menacée par les pays émergents, Brésil, Russie, Inde, Chine et Union sud-africaine en croissance rapide malgré la crise économique mondiale. Dans l’hypothèse d’une guerre économique, voire d’une guerre chaude, l’ensemble euro-atlantique doit se trouver des alliés et les intégrer à sa stratégie.

 

En quoi consistera le grand marché transatlantique ? Les droits de douane sont faibles entre les deux partenaires, en moyenne de 4%. Le but du libre-échange ne peut donc pas être une diminution importante des droits de douane. Ce sera la suppression des barrières non-tarifaires, par exemple la protection des données privées, les règles des droits d’auteur dans l’audiovisuel, les subventions agricoles, les indications géographiques, les politiques de compétitions, les règles sanitaires et environnementales. Les entreprises européennes voudraient avoir accès aux marchés publics étatsuniens, tandis que l’agriculture américaine voudrait écouler ses OGM sur le marché européen, l’accord SWIFT II permet aux États-Unis d’avoir accès aux données bancaires des citoyens de l’Union européenne, le but étant de déjouer les attaques terroristes contre les États-Unis. En fait, les commerçants étatsuniens voulaient avoir accès aux données personnelles de Européens parce qu’il est important de connaître leurs goûts en tant que consommateurs. Bien sûr les États-Unis interdisent toute réciprocité, cette dissymétrie augure mal de l’intérêt pour les Européens de l’accord transatlantique.

 

Il est probable que sur les OGM, le compromis ne sera pas trop difficile à trouver car la Commission européenne essaye d’en légaliser la production et la consommation à l’échelle de l’Union. Sur le plan industriel, l’Union européenne demandera qu’Airbus puisse concurrencer Boeing aux États-Unis, mais en échange ceux-ci demanderont que les normes de pollution des automobiles soient abaissées.

 

Même si l’aspect énergétique n’est pas évoqué pour l’instant, il sera déterminant dans la concurrence que se livreront les firmes. Comment croire que les entreprises européennes ne seront pas conduites à accepter les gaz de schiste pour ne pas être défavorisées faces à leurs concurrentes étatsuniennes.

 

On voit que sur le plan de l’environnement, l’Union européenne sera conduite à s’aligner sur les États-Unis, d’autant plus que ceux-ci n’ont pas signé le protocole de Kyoto.

 

Il en sera de même sur le plan social. Les directions d’entreprises européennes pleureront qu’elles doivent payer des cotisations sur la santé, sur la politique familiale, sur la retraite et elles demanderont inévitablement que leurs « charges » soient alignées sur celles des entreprises étatsuniennes. Le résultat sera évidemment une régression sociale sans précédent.

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23 mai 2013

L'esprit de 45, un film de Ken Loach

Sur Médiapart

L'esprit de 45, le film : nationaliser, libérer, inventer.

 

Si je devais ne dégager qu'un seul bénéfice de ce documentaire de Ken Loach sort le 8 mai, ce serait bien celui-là : lancer ouvertement une réflexion sur ce que pourraient êtreaujourd'hui un processus de nationalisation.

Ken Loach construit une enquête historique, sociologique et politique formidable sur le processus des nationalisations en Grande Bretagne mené après 45. Ce film devrait nous aider à comprendre ce qui a aidé et ce qui a entravé (par la suite) ce remarquable mouvement social.

Je reprends ici quelques axes du film :

- En 1945, la Grande Bretagne (plus exactement les Britanniques eux mêmes) prend conscience que les populations ont pu être mobilisées pour vaincre le nazisme et que la victoire est là : ils ont donc été très puissants, ils mesurent leur force. En même temps, ils savent dans quelle misère la première guerre mondiale les a laissés, et ils ne peuvent plus imaginer replonger. En bref, ils ouvrent les yeux sur leur propre forceet affirment leur droit de vivre bien : de l’inouï devient possible. Le Parti travailliste engage une campagne politique audacieuse, et très ancrée au sein du peuple lui même, sur les lieux de vie et de travail.

- Il faut donc redresser le pays et garantir une croissance réfléchie, organisée au service du pays ; les nationalisationssont décidées avec le but précis et hautement affirmé qu'on va donner à chacun ce à quoi il a droit (logement, salaire  décent, protection sociale, transports...). Il ne s'agit pas d'une décision bureaucratique prise par certains, loin du peuple (avec l'antienne : "Laissez-nous faire, on sait pour vous") mais d'une véritable mise en acte d'une ferveur démocratique pour la justice sociale. Voilà la vraie force : des gens de conviction qui s'appuient sur le peuple, un peuple qui se mobilise et exige.

 - On connaît la croissance et le bien être qui s'en sont suivis, et puis on connaît le détricotage obstiné et violent de toute ces constructions collectives par la Dame Thatcher, je ne m'y attarde pas. Je souligne seulement que son travail a été bien aidé par ce qui avait progressivement déserté la politique et le syndicalisme britannique : le souci de poursuivre sans cesse les processus démocratiques de décision, de contrôle ...Les syndicats, abîmés par une approche très peu politique et très bureaucratique (ces places qu'on a et qu'on garde) ont lâché les ouvriers et leurs luttes. Ceux-ci ont donc été anéantis et l'ouvrage de 30 ans, défait

   Quelle leçon pour nous tous ?

   Rien ne se fait sans analyse politique profonde, exigeante, et sans ferveur "socialiste" (n'est-ce pas l'adjectif utilisé ?) : ce qui donne la force, c'est le courage créé par le sens du bien commun qu'on met en acte ; ce qui fonde ce courage, c'est le recul suffisant qui nous fait ne pas confondre sur-occupation gouvernementale (française ou européenne) et engagement profond pour la cause envisagée. C'est là qu'il faut savoir s'appuyer sur les bonnes forces.  Où a-t-on vu qu'on puisse changer un pays sans s'adresser à son peuple et compter sur lui ? Cette mise en mouvement se crée.

   Des obstacles  à vaincre  aujourd'hui ?

La faible syndicalisation et la bureaucratisation des syndicats n’aident pas (pour ne pas dire la chute de l'analyse politique dans les syndicats).

Ce qui entraîne une véritable torpeur syndicale européenne ; car comment comprendre qu'avec tous ces mouvements de révoltes dans de nombreux pays, rien ne s'organise ?

L'entrave est aussi à chercher du côté de toutes les politiques attachées à l'Europe, conditionnées par ses choix politiques profonds  : là, nous touchons à un presque tabou car le sujet est publiquement monopolisé par le FN (et de quelle manière !), ce qui forme une sorte de cordon idéologique infranchissable --> impossibilité de réfléchir à ce qui plombe notre devenir européen, à réfléchir à d'autres alternatives.

Interdire un domaine à la pensée (dans le tâtonnement qui fonde l'invention) c'est assurer la progression de la bêtise ; il en est de l'intelligence en général comme de l'intelligence politique.

L'esprit de 45 montre comment tout un peuple décentre son point de vue bloqué historiquement (combien savoureux d'écouter la campagne de Churchill après la guerre et les réactions dans ses meetings !) et marche avec une énergie nouvelle vers de l'invention sociale.

Merci Monsieur Ken Loach !

                                                            

Allez voir ce film, sorti le 8 mai, protestons contre le fait qu'il ne soit diffusé que dans un seul cinéma à Paris !!!

 

13 mai 2013

Prolétaires de tous les pays, unissez-vosu contre le libre-échange!

Plus de 1000 personnes sont mortes dans l'effondrement d'un immeuble de confection dans un zone industrielle de Dacca au Bangladesh. Dans ce bâtiment insalubre, les sous-traitants de grandes marques de prêt-à-porter, même des marques de luxe produisaient des vêtements dans des conditions inhumaines.

 

L’opinion est choquée par ce drame et par la passivité des grandes marques qui ont eu la même réaction : elles ne sont pas responsables, seuls les sous-traitants locaux le sont. Le Financial Times titre : « Business must lead in Bangladesh », insistant que l’industrie est le pilier du développement des pays émergents et qu’on a connu des catastrophes industrielles similaires aux États-Unis au début du XXe siècle. L’insécurité et des salaires de 37 dollars par mois[1] seraient le passage obligé pour parvenir à l’industrialisation. En France, la plupart des partis, même de gauche et d’extrême-gauche épousent cette conception. Et ceux qui combattent les délocalisations et la mondialisation n’auraient rien compris à une évolution historique nécessaire. De plus ils seraient des nationalistes et des égoïstes voulant conserver l’emploi aux ouvriers occidentaux et refusant le droit aux pays du tiers-monde de se développer.

 

Les beaux parleurs dont le discours monopolise les médias ignorent ou font semblant d’ignorer que les délocalisations sont le résultat d’une stratégie des multinationales pour lesquelles le coût du travail est trop élevé dans les pays occidentaux. Elles essaient certes de le réduire, aidées par le pouvoir d’état et certains syndicats à la botte des entreprises, c’est le sens de l’accord interprofessionnel du 11 janvier 2013, signé par le MEDEF et accueilli avec enthousiasme par les réformistes patronaux et gouvernementaux. Mais les réformistes savent que le coût du travail de l’ouvrier français ne descendra pas à brève échéance au niveau de celui de l’ouvrier chinois ou pire à celui de l’ouvrière du Bangladesh.

 

Aux ouvriers chinois qui réclament des augmentations de salaires justifiées, le patronat les menace de délocaliser les usines au Vietnam, voire au Bangladesh. Et c’est ce qu’il fait comme le fait en France le patron de Renault qui délocalise sa production au Maroc ou dans les pays de l’Est européen, profitant du marché unique européen. Pas étonnant que seulement 19% des véhicules Renault soient encore fabriqués en France

 

Même le secteur du bâtiment n’est pas épargné : il n’est pas possible de le délocaliser, mais l’Union européenne autorise le patronat à embaucher des salariés polonais (pas que des plombiers M. Bolkestein!) qui payent les cotisations sociales dans leur pays d’origine. En France lorsque la législation est respectée, ces salariés sont payés au SMIC parce qu’il existe un salaire minimum. Mais ce n’est pas le cas en Allemagne ou en Suède, et ces travailleurs sont payés aux salaires polonais. Pas étonnant que le MEDEF veuille faire supprimer le SMIC.

 

Les bien-pensants qui s’expriment dans les médias nous accusent de ne pas être internationalistes. Nous seuls le sommes, car nous voulons des salaires décents pour tous les travailleurs qu’ils soient employés en France ou au Bangladesh. Notre ennemi est commun, c’est le patronat international. Lutter contre le libre-échange, c’est défendre les travailleurs du monde entier. Reprenons le mot d’ordre de Karl Marx : Prolétaires de tous les pays, unissez-vous !

6 mai 2013

EURO: un changement significatif

 

Depuis longtemps, le M'PEP préconise la sortie de la France de la zone euro, il a été traité de rétrograde, de frileux, de nationaliste, voire de fasciste. Mais voilà que Oskar Lafontaine, un des fondateurs de "Die Linke", l'équivalent allemand du PG propose que l'euro soit transformé de monnaie unique en monnaie commune. C'est à dire que les monnaies nationales répparaîtraient, qu'il y aurait contrôle de changes et que la monnaie commune constituée d'un panier de monnaies serait utilisée pour les échanges internationaux. Les dévaluations des monnaies nationales deviendraient alors possibles, ce qui permettrait à la France et aux pays du sud de l'Europe d'équilibrer leur balance commerciale (le déficit commercial de la France est actuellement de 70 milliards, principalement avec l'Allemagne). Les politiques d'austérité génératrices de récession ne seraient plus le seul remède.

Il est probable qu'une issue aussi sage mais qui nécessite une renégociation des traités sera rejetée par le patronat allemand car il engrange de confortables avantages à maintenir des excédents élevés avec les autres pays de la zone euro. Si refus de l'Allemagne il y a, ce refus conduira à l'explosion de la zone euro. Les pays qui la composaient pourront alors rétablir leurs monnaies nationales et négocier éventuellement une nouvelle zone monétaire dont la base sera la coopération et non la concurrence. L'horizon s'éclaircit.
Le webmestre du M'PEP-Auvergne, Mouvement Politique d'Emancipation Populaire (www.m-pep.org)
Site M'PEP Auvergne : http://www.mpep63.canalblog.com

 Lire http://russeurope.hypotheses.org/1198

22 avril 2013

Sauver Petroplus et Florange ? Pas un "bon business" pour la BPI

 
 

Sauver Petroplus et Florange ? Pas un "bon business" pour la BPI

Peut-être pas bon pour le business des multinationales, mais bon pour la France. Il n'y a pas surproduction en France, le seul problème est que les multinationales ont intérêt à raffiner à l'étranger (où le coût du travail est faible) puis importer en France. De même pour l'acier, pourquoi importer ce que nous pouvons fabriquer? François Hollande a créé la BPI dans l'intérêt de la France ou dans celui des multinationales?
Le webmestre du M'PEP-Auvergne, Mouvement Politique d'Emancipation Populaire (www.m-pep.org)
Site M'PEP Auvergne : http://www.mpep63.canalblog.com
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Texte de latribune.fr | 17/04/2013, 19:53 - 304 mots

Le directeur général de la banque publique d'investissement a expliqué lors de la première réunion du comité national d'orientation de la banque, à Caen que l'agenda, "c'est la France de 2030. Petroplus, est-ce la France de 2030 ?", a-t-il demandé.

La Banque publique d’investissement ne sauvera ni Petroplus ni Florange. Et c’est une bonne chose, a indiqué son directeur général, Nicolas Dufourq, lors de la première réunion du comité national d’orientation de la banque, à Caen.

"La BPI a étudié le dossier" de l'usine ArcelorMittal de Florange mais a rendu un "arbitrage business" selon lequel "on aurait perdu beaucoup d'argent et ce n'aurait pas été un bon business", a confié M. Dufourcq, interrogé en marge de la première réunion du comité national d'orientation de la banque, à Caen.

De même, la BPI ne s'est pas engagée dans le dossier de la raffinerie Petroplus, préférant consacrer ses fonds à des projets jugés plus porteurs d'avenir, a-t-il indiqué. "Notre agenda, c'est la France de 2030. Petroplus, est-ce la France 2030?", s'est-il interrogé.

“Pas une décision politique”

La BPI a précisé que la décision de ne pas investir dans ces deux dossiers n'est "pas une décision politique" mais "une décision économique par le fait qu'aucun repreneur privé" n'a investi dans l'une des deux entités et qu'elle ne peut intervenir qu'en qualité de co-investisseur au côté d'un repreneur privé.

La fin des hauts-fourneaux de Florange, actée la semaine dernière par ArcelorMittal, et la cessation d'activité de la raffinerie Petroplus, décidée mardi par le tribunal de commerce de Caen, ont été dénoncés ces derniers jours comme deux nouveaux échecs des pouvoirs publics face à la désindustrialisation.

Dotée d'une force de frappe financière de 42 milliards d'euros, dont 10 pour des investissements en fonds propres dans des entreprises, la BPI a été mise en place en février par le gouvernement et présentée comme le nouveau bras armé de sa politique économique, conformément au premier engagement du président François Hollande. Elle souhaite privilégier les filières "porteuses d'avenir" et rentables à long terme, telles que les biotechnologies et celles liées à la transition énergétique, a souligné M. Dufourcq.

2 mars 2013

Manifestation du 5 mars 2013 contre l’accord MEDEF-CFDT, contre la loi en préparation.


Contre l’accord MEDEF-CFDT,

contre la loi en préparation.

Depuis maintenant 21 mois consécutifs, le nombre de chômeurs ne cesse d’augmenter. Nos gouvernants de droite comme de « gauche » affirment que la raison en est le coût du travail, soi disant trop élevé. Et avec un bel ensemble, ils affirment qu’il faut le baisser, c'est à dire que les salariés doivent travailler plus et gagner moins. C’est ce que prévoit l’Accord National Interprofessionnel (ANI) du 11 janvier signé par trois organisations syndicales minoritaires qui représentent à elles trois aux dernières élections (TPE) 28,1% des suffrages (CFDT 19,3 %, CGC 2,3 et CFTC 6,5) contre 44,8 % pour la CGT et FO (non signataires de l’accord).

Le gouvernement et le MEDEF voudraient transformer cet accord en loi. Renault a déjà montré la finalité de l’ANI : que les travailleurs acceptent des augmentations du temps de travail et le gel des salaires en échange de quoi le patron promettra de maintenir des sites de production pendant un an ou deux.

Les mesures d’austérité ont porté le chômage à 27% en Grèce et en Espagne, à 17% au Portugal. Voilà l’Europe que nos élus nous préparent.

Le chômage n’est pas une fatalité, il est voulu par le patronat car c’est une arme contre les revendications. Les subventions aux entreprises et la baisse de leurs impôts ne font pas baisser le chômage, elles ne font qu’arondir les dividendes des actionnaires.

Il y a d’autres solutions !

Le M’PEP propose l’introduction d’un droit opposable à l’emploi, comme il existe un droit opposable à l’éducation. Il pourrait être financé par le versement de ces subventions à la collectivité, par la suppression des allégements de cotisations décidées par Raffarin en 2004 et par la suppression de niches fiscales (http://www.m-pep.org/spip.php?article3176#outil_sommaire_92). L’argent récupéré pourrait être investi dans la création d’emplois dans le secteur non-marchand (la santé, l’éducation, la justice, etc.). Le M’PEP a calculé qu’il serait possible de créer trois millions d’emplois payés au salaire moyen. Voilà qui relancerait la machine économique, alors que les subventions aux entreprises sont directement transférées aux actionnaires, sous forme de dividendes.

Le patronat affirme que les salaires français sont trop élevés. Effectivement l’ouvrier français gagne 15 fois ce que gagne l’ouvrier chinois, 10 fois ce que gagne l’ouvrier marocain, 5 fois ce que gagne l’ouvrier roumain, 3 fois ce que gagne l’ouvrier tchèque. Et tout naturellement, le patronat va délocaliser dans un pays où le coût du travail est plus faible.

Renault fait construire une usine ultra-moderne dans la zone franche de Tanger, les voitures produites seront vendues en France, et conformément à la logique patronale des sites français fermeront. La part de l’activité de Renault en France n’est plus que 19%,  elle diminuera encore quand l’usine de Tanger sera en service. La part de PSA en France est de 44%, il est probable qu’elle diminuera quand PSA-Aulnay fermera : tous les analystes financiers reprochent à PSA de s’être insuffisamment « internationalisée », c'est à dire qu’elle n’a pas assez délocalisé à l’étranger.

Arnaud Montebourg s’attriste de la désindustrialisation de la France. Mais que peut-il faire ? La nationalisation lui est interdite par les ministres libéraux. La France ne peut dévaluer la monnaie unique ce qui favoriserait les exportations (76 milliards de déficit du commerce extérieur en 2011 dont 5 milliards sur les automobiles). L’Union européenne dont le dogme est le libre-échange, interdit l’application de droits de douane aux importations. Ce serait pourtant la seule solution pour qu’un produit chinois (ou roumain) et son équivalent français coûtent le même prix. Le consommateur n’aurait plus de raison d’acheter le produit chinois (ou roumain).

Certains disent qu’il ne faut pas priver de travail les Chinois. Pourtant s’ils ne pouvaient plus exporter, ils ne travailleraient plus pour l’exportation mais pour leur marché intérieur. Leur gouvernement serait obligé d’augmenter le niveau de vie afin qu’ils puissent consommer. Les droits de douane leur rendraient donc service.

Que les salariés dont l’entreprise est menacée de fermeture luttent pour de meilleures indemnités est compréhensible. Cela ne résout pas leur problème à long terme, car comment retrouver un emploi dans la situation actuelle qui, sauf mesures radicales, ne va pas s’améliorer ? La solution est politique :

Refusons le libre-échange !

-         Sortie de l’euro et dévaluation du franc,

-         Sortie de l’Union européenne et mise en place de mesures protectionnistes,

-         Loi contre les licenciements boursiers,

-         Création d’emplois grâce à la récupération des allégements de cotisations patronales et des subventions.

Ne remboursons pas la dette !

L’Union européenne nous contraint à l’austérité pour réduire le déficit public. Or la dette est illégitime, elle représente pour sa plus grande partie le cumul des intérêts des emprunts contractés auprès des banques privées. Le remède est la possibilité pour le gouvernement d’emprunter gratuitement à la Banque de France comme avant 1973.

Participez aux manifestations :

Ville : CLERMONT-FERRAND
Lieu : Manifestation départ place du 1er Mai jusqu'à la Préfecture
Heure : 10h00
Organisation : CGT, FO, FSU, SOLIDAIRES, UNEF

Pour l'Allier remplacer par
Ville : MONTLUCON
Lieu : Manifestation départ place Jean Dormoy
Heure : 16h00
Organisation : CGT, FO, FSU, SOLIDAIRES
 
Ville : MOULINS
Lieu : Manifestation départ place d’Allier
Heure : 16h00
Organisation : CGT, FO, FSU, SOLIDAIRES
 
Ville : VICHY
Lieu : Manifestation départ place de la Poste
Heure : 16h00
Organisation : CGT, FO, FSU, SOLIDAIRES
 
Pour le Cantal remplacer par:
Ville : AURILLAC
Lieu : Manifestation départ place des Carmes
Heure : 11h00
Organisation : CGT, FO, FSU
 
Pour la Haute-Loire:
Ville : LE PUY EN VELAY
Lieu : Manifestation départ place Cadelade
Heure : 11h00
Organisation : CGT, FO, FSU, SOLIDAIRES

 

Renseignements : fed63@m-pep.org. Secrétariat du M’PEP. 12, rue de la Gare. 29140 Kernevel

 

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